Par la blancheur de son mont dominant,
La beauté de ses jardins, la douceur de son étang,
La quintessence de ses arts, Tétouan
Parade avec éclat comme un pur-sang.
Entonnant le péan des andalous d’antan,
Aux voiles brodés et beaux caftans, Tétouan
Captive, depuis des lustres, les migrants
Par son bel art de vivre et son chant des chants.
Ce havre, tatoué par ce grand tournant,
Berce encore des milliers de descendants
Par des mélodies très plaisantes au tympan
Quelque soit le genre de chorale ou clan.
Musique « Al Ala* » pour les noces de diamant,
« Taqtuqa jabalya*» du bled pour les fans,
Art plastique, art culinaire au go»t charmant,
Et savoir-vivre font la fierté de Tétouan.
Marchands, sportifs, étudiants, maîtres de céans
Ou estivants séduits par la Mer, l’Océan,
Affluent dans la région de Tanger – Tétouan
Qui semble prendre son véritable élan.
Fontaine au « Pigeon paon*» blanc et volant,
La médina a sept portes enrichissant
L’histoire. Son patrimoine transcendant
Domine l’esprit égoïste du conquérant.
Par la touche habile de l’habitant
Au niveau des ruelles et vastes maisons,
Tétouan rayonne de mille et une façons
Pour le plaisir même du simple passant.
Havre de paix, d’art et de péan, Tétouan
Cultive l’esprit et le corps avec passion.
Ses savants saisissent au bond le ballon,
Comme de séant, pour sa bonne réputation.
Moussa Ettalibi, Dr Sci., le 08-09-2012
Inédit, tous droits réservés
Je dédie ce modeste poème a tous les amoureux de Tétouan et plus particulièrement a mon ami le Pr. Bachir Raissouni, a Mr Issam Hanine qui m a aimablement fourni la photo type de la ville ainsi qu a la famille Abroun qui a hissé au top niveau le ballon rond, et a bien d’autres expatriés ailleurs dans le monde et qui ont la nostalgie.
* l’instrumentation de la Musique andalouse (Al Ala) comprend fréquemment violons, luths, darbouka, plus rarement d’autres instruments comme la guitare ou le banjo et voire le piano.
*Taqtuqa jabalya. La taqtuqa jabalia ou Al A ayta du nord du Maroc’est d’un grand intérêt artistique pour les tribus du nord comme Beni-Arous, Beni Hssan, Lakhmasse, etc.). Généralement placée par ses acteurs sous l’égide spirituelle de Moulay Abdessalam Ben Mchich (Le Saint Patron de la région), la troupe de la Taqtuqa traditionnelle essentiellement masculine ne comprenait du point de vue instrumental que le « guembri » et la « ta rija ». Mais depuis, les femmes en tenue traditionnelle (avec le caftan, le voile brodé, la « Mdamma » ou ceinture, les babouches typiques, les bijoux, etc.) ont fait leur entrée a côté des membres masculins en djellaba des Jbala, turban, babouches, etc. l’instrumentation s’est également enrichie en violons, luths, darbouka, tarr et voire en guitare et/ou banjo, tambourin ou tambour sur cadre (aduf, tbal), orgue et/ou piano.
*Pigeon paon. Cette colombe semble représenter la légende de l’oiseau blanc de paix volant au secours des gens isolés en quelque sorte sur le « Jbel » ou montagne.
Moussa Ettalibi, Dr Sci.
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