Du plus loin que je me souvienne, mon enfance était heureuse, douce est paisible, celle de l’innocence et du m en foutisme d’un enfant normal, jusqu au jour où j ai compris, qu ils feront de ma vie un tourment infini, le jour où j ai croisé leurs regards.
A l’âge où l’on a nos premiers flirts, moi j avais mes premières envie de mourir, de partir, de disparaître pour ne plus être vueOpération sur opération, maman et moi faisions tous les hôpitaux de Paris, a la recherche de celui qui « sauvera » mon visage, qui trouvera un moyen de le « sauver » du moins
J ai le souvenir d’avoir passé mes journées dans le métro avec maman, je me souviens que nous faisions le début de la station jusqu a la fin de la ligne, j en avais marre !!
Mais avec maman c’était différent, elle savait me faire rire, comme aujourd hui encore, on ne s’embêtait pas avec elle.
Nous avons vue tous les chirurgiens, fait tous les hôpitaux, j étais vue comme un cobaye, je me rappelle de ce grand Professeur qui, lorsqu il venait dans ma chambre, amenait avec lui une troupe de jeunes futurs médecins « j imagine », la plupart ne me disaient même pas bonjour, ils me regardaient, en me souriant brièvement, me touchaient l’œil, j avais l’impression d’être seulement un œil, sans tête ni corps, qu un œil géant.
Alors la, la gêne m envahissait, c’était la situation que je détestais, la situation que je contournais toujours dans la vie de tous les jours, le regard des gens, et la, j étais épiée, regardée, je ne pouvais même pas disparaître, me cacher, alors je m imaginais ailleurs
Je commençais a saturer, mais a baisser les bras, jamais, j étais encore forte, mais surtout je ne savais pas que ce serait pour la vie, je pensais qu on me soignerait et pouf tout disparaitrait.
Ma mère a fait pour moi ce que jamais personne n’a fait et ne fera jamais un jour pour moi, elle n’a jamais lâchée, ne m a jamais montré qu elle était triste, elle m a prise sous son aile, et a continué son chemin.je l’aime tellement.
Je me rappelle des séjours a l’hôpital où je pleurais, j étais encore très petite, ma mère dormait parfois avec moi, mais elle devait aussi s’occuper de mes frères et sœurs, aujourd hui je me demande si par ma faute ils ont pas assez profités d’elle lorsqu elle s’occupait de moi pendant ces moments ?
Je sais que ce fut dur pour elle, me voir si petite et si maladecomment a-t-elle fait ?
Elle est arrivée de son beau Maroc, elle était en France depuis quelques années seulement, où a-t-elle trouvé la force de continuer ?
Elle connaissait Paris mieux qu un vrai Parisien, connaissait le métro mieux que sa poche ! il faut dire qu avant ma naissance papa, maman et mon grand frère, vécurent dans le 11°arrondissement.
Grâce a ma mère, j ai eu la chance d’être soigné a temps, où serai-je si elle n’avait pas pris les devant ? si elle n’avait rien fait ? j aurais le visage complètement défiguré, c’est grâce a elle si je me suis fait soigner et si on m a prise en charge dans les meilleurs hôpitaux de Paris.
Toutes ces années je ne ressentais pas le regard des gens, c’est l’année de mes onze ans que j ai compris que tout serait différent pour moi, que j étais différente…
Puis vint l’adolescence, le plus dur moment de la vie a ce qu on dit, pour moi, il n’y a pas eu d’adolescence, pas de petits copains, j étais xxxx, la bonne copine, rien de plus! J étais xxxxxx, la conne de service qu on n’appel que lorsqu on n’a rien a foutre le dimanche ou le mercredi après midi.
Je garde des séquelles de ces années la, je n’ai jamais vue le bout du tunnel, je crois que certains de mes camarades ne m ont jamais accepté, et je me souviens encore, après toutes ces années de leurs moqueries a mon égard, et pourtant ils faisaient partie de ceux qu ont appelaient les « têtes » dans la classe, les « têtes » ceux qui sont très intelligent…
Je n’aimais pas l’école, je détestais l’école, dès que je passais le grand portail vert du collège, je devinais et sentais leurs regards, leurs moqueries, leurs mépris.
Plus vite je quittais l’école, plus vite j irais mieux, c’est ce que je croyais, j y suis restée très longtemps, redoublement sur redoublement, et ils n’ont jamais compris pourquoi j étais si mal et si nulled ailleurs ils n’ont jamais cherché a savoir, a part une personne, ma prof d’anglais, madame xxxxxx !
Elle était la pour m aider et me mettre a l’aise, sans cesse me revalorisaitje lui en serai toujours reconnaissante.
Une femme extraordinaire, et remplie de douceur et d’amour.
Merci pour tout.
Ces années la, ont été des années meurtrières, où je n’avais pas ma place auprès des autres, on parlait de moi comme on parle d’une bête surgie de nulle part, les gens se demandaient qui j étais ou qu est ce qui avait pu m arriver ? accident de voiture ? si j avais été brulée ?
Bref, des curieux venaient voir la bête…
Ensuite vinrent les années où je d» me faire réopérer, et c’était encore plus dur d’aller au collège, car tous les regards étaient concentrés sur moi, certains furtifs et d’autres plus insistants.
Arrivée en troisième, je crois que c’est la où vraiment je me suis retrouvée, je me suis sentie « bien » avec mes camarades, j ai fait la connaissance de ceux qui seraient de très bon potes.
Ce furent mes plus belles années, la troisième et la quatrième, les plus amusantes et celles où j ai commencé a me dire que peut-être j étais jolie, peut-être…
Grâce a ce garçons, cet amis, xxxx, mais tout le monde l’appelait xxxxxIl m a aidé, aidé a me sentir bien dans ma peau, a cet instant je me demande si ce n’était pas de la pitié ?
Mais quoiqu il en soit je le remercie de ce qu il a fait pour moi, pour lui, c’est s’en doute peu, il ne doit même pas s’en souvenir…xxxxx, c’était mon pote, ont rigolaient trop ensemble avec xxxxx et les autres, c’étaient les seules années ou j avais hâte d’aller en cours pour retrouver mes camarades !
J avais hâte de venir en classe, car je savais que nous allions rire et nous amuser comme tous les jours.
Tous les matins lorsque je venais au collège, xxxxx me disait toujours, wow comme tu es jolie aujourd hui, j aime trop ta coupe, tu es trop bien coiffé ! Comme si pour lui j étais normale, ce qui m aidait c’est qu il ne faisait pas de différence, et ne me jugeait pas sur mon physique.
Toutes ces petites attentions qui me faisaient du bien, et m aidaient a être moins renfermée.
Je crois même que c’est lors de ces années que j ai commencé a me pouponner et vouloir plaire.
Une chose est s»re, ces années, restent gravées en moi, c’étaient mes plus belles années, même si j étais toujours aussi mal quand je rentrais a la maison, face a moi-même, face au miroir, c’était mes plus belle années
Tout le monde a ces plus belles années…
Mademoiselle-Mella
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