Les échos quotidien: Le trafic du port Jorf Lasfar a-t-il augmenté uniquement grâce a l’OCP ?
Ahmed Atmani : l’ensemble du trafic de Jorf Lasfar a connu des évolutions importantes en 2011. Le trafic manutentionné a connu une importante augmentation de plus de 20%. Les bonnes performances sont également dues au bon comportement des hydrocarbures et des vracs solides (Coke de pétrole, ferrailles pour la Sonasid et les engrais). Durant ces dernières années, les activités de Jorf Lasfar ont connu des évolutions constantes a l’exception de l’année 2008 qui restera l’année de la crise mondiale.
Jorf Lasfar est-il en train de prendre de l’importance en comparaison avec Casablanca ?
Après le transfert prévu des phosphates de Casablanca vers Jorf Lasfar (avec l’achèvement des constructions du pipeline reliant le port a Khouribga), ce dernier deviendra de fait le premier port vraquier du Maroc. Il va dépasser le port de Casablanca dans ce domaine. Le port de Jorf Lasfar a des atouts. Il dispose de capacités nautiques lui permettant d’accueillir des navires de port en lourd de 120.000 tonnes. De plus, il est conçu pour répondre a un trafic maritime de plus de 25 millions de tonnes grâce a ses infrastructures et a son outillage.
Qu en est-il des conteneurs ?
Actuellement, Jorf Lasfar ne s’occupe pas des conteneurs. Mais si la demande se fait sentir, le port sera prêt a traiter aisément ce genre d’activités avec des prestations de bonne qualité.
Qu en est-il du volet environnemental ?
La communauté portuaire a mis en place le Groupement d’Intérêt Economique (GIE) de Jorf Lasfar. Un partenariat est établi entre la province d’El Jadida et cinq opérateurs (OCP, Agence nationale des ports (ANP), Jorf Lasfar Energy Company (JLEC), la société nationale de sidérurgie et MEDZ). l’objectif est d’unir les efforts pour, d’une part, améliorer les conditions de mise en oeuvre des activités économiques liées a ce pôle industriel et, d’autre part, d’œuvrer au développement harmonieux et intégré de la région. Ce partenariat prévoit la valorisation et la préservation du site de Jorf Lasfar et la protection de l’environnement du site. Les différents partenaires ont décidé d’élaborer des plans généraux de prévention et de maîtrise des risques, de définir des mesures de protection des activités industrielles au niveau du site et des voisinages, d’étudier des solutions optimales d’une desserte mutualisée de la plateforme et d’examiner les besoins en termes de formation professionnelle.
Mohamed Ramdani
Les Echos