Un jour, on quittera le gour !
Quand l’étau se resserre a double tour a l’entour,
Le tout se dirige vers le point de non-retour.
Le départ confirmé sans trompettes ni tambours
N attend plus ni le glas, ni le compte a rebours.
Tout vivant, assis ou debout, est vite pris de cours
Quand le trépas s’installe sans détours.
Il n’aura jamais le temps de crier au secours,
Ni d’envisager un quelconque recours.
Avant de fermer les yeux et l’âme avec amour,
Prends le soin de t évaluer, de te peser tout court !
La balance divine attend au grand carrefour :
« Personne n’y échappe, tout le monde y accourt ».
Celles et ceux vivant encor dans le faubourg
Peuvent prendre la queue pour leur pain au four !
Comme les réfugiés dans le désert ou le « bour »,
Un jour, a notre tour, on quittera le gour !*
*Le mot « gour » dérive du terme arabe « gaour » voulant dire foyer pouvant rassembler les notables d’une tribu. On parle aussi de « gaour des doctes » ou « gaour des Chorfas » (ex. : Gaour El Aounate), signifiant assemblée.
Je dédie ce modeste poème a la mémoire de mes collègues Khadija Baddoury, Ahmed Skiredj et Ahmed Achhal. Nous sommes a Allah et a Lui nous retournons.
Moussa Ettalibi, Dr Sci., Rabat le 24-11-2014
M. Ettalibi, Dr Sci.
Eljadida.com