Weekend de Tennis et Musicall a Marrakech

Les meilleurs weekends sont ceux qui commencent le vendredi soir. Au crépuscule, vous quittez votre logis familial, plusieurs sacs en bandoulière, vous prenez ensuite la route, traverser le film de la semaine que vous venez de quitter, remémorer ces moments de stress habituels, ces visages longtemps croisés, ces collègues mal en point, ces bonjours et ces bonsoirs incontournables, ces phrases, ces palabres et ces politesses qui n’en finissent pas de s’éterniser, dans un climat ou règne en maitresse, l’hypocrisie générale. Avalez, ingurgitez, digérez tout ça, quittez tout ce beau monde, classez et archivez, la vie reprend ses droits, et l’espoir de continuer.

l’approche de la Ville aux sept merveilles, Marrakech s’offre au regard nocturne, en maitresse voilée, derrière une brume de lumières vacillantes.

Minuit, a votre arrivée a la résidence de la Banque Populaire, la fraicheur de la nuit vous réveille a la vie. Entrez sur la pointe des images d’antan, les maitres des lieux vous saluent avec le sourire habituel et vous souhaitent la bienvenue. Patientez encore, samedi matin, la randonnée tennistique sera certes harassante, mais ô combien salutaire, pour le corps, comme pour le moral, et l’esprit.

Le matin de bonne heure, quand le ventre a bien été rempli, quand les salamalecs du petit dej sont épuisés, et quand les belles casablancaises entrent dans l’arène, mettez vous en tenue sportive, le spectacle des jeux sets et matchs va enfin commencer.

Mes amis ! Réveillez vous au sport, toute l’armada associative est la, aux petits soins avec les nouveaux prétendants, qu ils soient de la BCP ou qu ils viennent de loin, qu ils soient rbatis, oujdis, gadiris, meknassis, tangérois ou ceux du clan des anciens, KIRI qui pleure ou Tarik qui vient du pays du leader voisin.

Saluons au passage notre ami MOUKIT Issam, il est tantôt au four, tantôt dans le moulin, performance événementielle et diplomatie avec les hauts gradés, les maitres fantassins. Saluons également les KHALDI, KOUKAYA et FARES, l’homme de toutes les mains. Saluons enfin MESSAOUD et son héritier. Le vieux lion n’est pas encore mort, il ressuscite du bas du tableau, pour le plaisir des organisateurs. La devise du tournoi 2009 était simple : primer une carrière, récompenser le doyen, qui l’aurait bien mérité. Mais, maintenant que le jeunot GHANNOU fait le plein, que le vieux aille se reposer, le sacre sera pour la prochaine symphonie. Ironie du sort ou ironie de l’histoire, l’or n’est jamais l’apanage des favoris, il appartient au plus habile, au plus futé d’entre les renards, d’entre les jeunes avertis.

Si on ouvrait la parenthèse du Music-hall, l’idée est lumineuse, intelligente, sortir des sentiers battus, pour le plaisir de la horde, qui jubile et danse, au rythme des tamtams gnaouis et des déhanchements rageurs de Fati, la délicieuse Fati. La grâce, le geste parfait, le ton juste, tout est la, les gars et les filles, a vous enivrer, vous faire rêver, vous embobiner, vous trémousser, vous entortiller, vous placarder, vous « marmeder », vous remuer le cœur et les tripes

En somme, le cœur est ravi et les tripes aussi, telle est la devise de ce weekend tennistique de rêve. Le rêve était vrai, et le songe réalité

Tarik BOUBIYA

Tarik BOUBIYA

Auteur/autrice